Derrière les projecteurs, l’effort

Les notes de yodel, mais aussi de cor des Alpes et d’accordéon, sont retombées après notre joyeux concert de fin d’année du 1er décembre, dans le cadre du Festival de Théâtre et Musique de Perly. Nous avons été enchantées de présenter nos nouveaux chants et chanteuses dans ce cadre accueillant, mis en couleurs avec enthousiasme par l’équipe du théâtre pour une soirée “Swiss Made“.

Jouer avec l’écho, non d’une vallée à une autre, mais des deux côtés de la scène

Une occasion de rappeler que derrière chaque concert se cachent des heures d’efforts, de répétition, de bénévolat, de professionnalisme, ainsi que des heures apprentissage de musique et de paroles… jusqu’aux marches de la scène.

Une genevoise en costume du dimanche, répétant pour une dernière fois des paroles en suisse allemand

Nos concerts se font costumées, en soignant les détails de la tête au pied, entre chignons, tresses et jupes repassées et chemises amidonnées. Une fois sur scène, nous avons toujours plaisir à mentionner l’origine géographique de chacun de nos costumes, pour suggérer une partie des efforts nécessaires à la transmission et au maintien des connaissances matérielles et immatérielles des costumes suisses. Un patrimoine vivant, construit ruban par ruban, dentelle par dentelle, entre séances de couture, de repassage, d’ajustage et de réparation.

Costume du dimanche d’un des costumes du Canton de Fribourg.

Beaucoup d’entre nous rejoignons le chœur par envie d’apprendre à chanter du yodel. Le patrimoine textile est souvent une découverte accessoire, voir fortuite. Car le port du costume s’apprivoise, et le temps nécessaire pour se vêtir étonne parfois. Les mains des membres chevronnées sont promptes à guider les novices dans la maîtrise des multiples couches de jupons, de jupes, de corsets, de coiffes, de chaussettes, de tabliers et de bijoux indispensables à certains costumes. Souvent, de fil en aiguille, nos membres se passionnent pour cet aspect inattendu et singulier de la vie de notre groupe. À l’instar de Genève, les racines de nombreuses membres de notre groupe s’étendent au-delà des frontières suisses. Apprendre à arborer les costumes traditionnels constitue une autre façon de s’enraciner, souvent en contraste marqué avec nos pratiques quotidiennes ou professionnelles. Une identité de plus à nos arcs, pour des femmes habiles à jongler les compétences et identités.

A gauche, un costume bernois reçu en don retrouve une nouvelle vie.

Alors au bout de la nuit, alors que les flocons de neige tombaient, nous avons chanté et fait découvrir une partie de ce que nous avons appris pendant des semaines. Nos chaussettes sont parfois tombées, nos chaussures ont un peu serrés nos orteils, mais nos notes furent multicolores et enthousiastes… et ont résonné dans la nuit.

Au chapitre des surprises, la fin de soirée a permis de faire découvrir que nos yodleuses ne savent pas seulement chanter mais aussi, pour deux d’entre elles, jouer du cor des Alpes et de l’accordéon schwytzois!

3 réponses à “Derrière les projecteurs, l’effort”

  1. Avatar de Marie-Thé
    Marie-Thé

    Bravo, bravo! Si le yodel ne fait pas partie de la tradition genevoise, c’est un plaisir de vous écouter et de nous rattacher à notre Suisse.

  2. Avatar de Stouky Marc
    Stouky Marc

    J’ai passé une magnifique soirée et je félicite vos Yodleuses pour leurs prestation.
    J’ai été très touché par la présentation du costume bernois avec l’historique me concernant.

    Mme Bapst m’a proposé de me transmettre quelques photos prises en fin de soirée avec votre amie qui portait le costume bernois.

    Cordiales salutations.

    Marc Stouky

    1. Avatar de Anastassia Soeur
      Anastassia Soeur

      Merci Marc Stouky de donner la vie à ce costume. J’aurais bien voulu savoir plus sur le costume et sa propriétaire :)!

      Cordialement,
      Anastassia

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